Escales aux galeries suisses à Arts Brussels
24 avril 2018 > Tour & Taxis
Art Brussels fête cette année ses 50 ans d’existence. Comme l’an dernier, c’est le plasticien Steven Guermeur. qui nous guide et prodigue des commentaires, non pas en historien de l’art, mais en artiste qui ressent les émotions créatives des artistes exposés.
Barbara Seiler de Zurich, qui fait partie du jury Discovery de sélection des galeries participantes, dédie son espace au jeune artiste hollandais Bob Eikman. Oeuvrant d’une théâtralité affirmée, celui-ci réalise sur carton ondulé des œuvres souvent liées à l’actualité tel le recouvrement de la nudité de certaines statues antiques lors de la venue à Rome d’un dignitaire iranien et questionne ainsi notre perception du monde actuel. Même s’il y a une version de référence, certains éléments peuvent être détachés, supprimés ou replacés ailleurs, une façon d’inviter le spectateur à s’approprier l’œuvre.
Autre femme galeriste, Laurence Bernard de Genève expose deux artistes suisses : Bernard Voita et Peter Regli.
Deux photos de l’atelier de Bernard Voita donnent l’impression de panneaux juxtaposés, alors que les « lignes de séparation » ont été volontairement créées par la disposition des meubles et objets photographiés, tel la marge d’un livre alignée dans le prolongement d’une colonne.
L’oeuvre de Peter Regli est toujours en rapport avec le paysage, mais en détourne la réalité, tels des petits bonshommes de neige en marbre, placés dans des endroits à fort ensoleillement.
Chez Anne Mosseri-Marlio de Bâle, les peintures minutieuses du Japonais Minoru Onoda contrastent avec celles à l’apparence plus brute mais tout aussi recherchée de l’Américain Larry Bell, un artiste qui partage sa vie entre la Californie et le Nouveau-Mexique. Par l’usage du papier alu comme support, ses « Mirage Works » sont chacun unique. De même ses cubes de verre, par divers ajouts lors de la cuisson, affichent de subtiles irisations.
Enfin, chez Skopia, fondée 1989 et présente à Art Basel depuis 1993, son initiateur, Pierre-Henri Jaccaud se réjouit de ce que les artistes qu’il a connu jeunes ont eu la même montée en puissance que sa galerie, assurant un bon équilibre entre galerie et artistes.
Cette année, il met en évidence Erik Bulatov, un artiste russe considéré comme non conformiste et qui n’a pu accéder à la reconnaissance par une exposition monographique qu’à 55 ans, après l’ouverture des frontières de l’URSS. Actuellement il vit et travaille à Paris. Son art, par son style et son usage de lettrages, se montre le digne héritier de l’avant-garde russe.
Un intéressant parcours qui témoigne de la dynamique et de la diversité des galeries suisses en matière d’art moderne et contemporain. Terminé par une coupe de champagne au bar Ruinart.

Steven Guermeur introduit notre parcours à Art Brussels

Une oeuvre de l’artiste japonaise Chiharu Shiota marquée par le rapport au rêve et au voyage

MM. M. Meurant et Y. Neujean

Escale à la galerie X. Hufkens devant des oeuvres de Louise Bourgeois

A la galerie Barbara Seiler, des oeuvres de Bob Eikman, commentées par Steven Guermeur

... et par Barbara Seiler

A la Galerie Laurence Bernard, l’épreuve-photo “Melancolia XIII”

... et “Jalousie” “en plaques métalliques dépliables de Bernard Voïta

Les bonshommes de neige de Peter Regli

Les oeuvres de Larry Bell à la Galerie Anne Mosseri-Marlio

M. M. Meurant en effet “miroir”

M. P.-H. Jaccaud commente les oeuvres d’Erik Bulatov

La femme dans la collection Belfius

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