La Belgique et la Suisse dans un monde en mouvement” (Ambassadeur Jacques Pitteloud)

Le dîner de Noël, cette année, correspond à l’arrivée à Bruxelles du nouvel Ambassadeur de Suisse en Belgique et Représentant permanent de la Suisse auprès de l’Otan, Monsieur Jacques Pitteloud, qui vient tout juste de présenter ses lettres de créances.

Belle brochette de participants dont S. E. Madame l’Ambassadrice de la Suisse auprès de l’UE, Rita Adam, pour déguster, après poêlée de scampis et filet de bar, les propos de S.E. l’Ambassadeur Jacques Pitteloud dont la constatation introductive est que “le monde ne va pas très bien”.

Autant par des activités sur lesquelles les hommes n’ont pas ou peu de prise comme le mouvement des plaques tectoniques, la révolution démographique ou la crise du sol, qui font qu’une partie du monde est en croissance et l’autre en déclin, ou encore la montée des eaux avec ses conséquence sur l’habitabilité de la planète.

D’un autre côté, dépendantes des comportements humains, nous assistons à une crise de la démocratie, à une remise en cause de la crédibilité des politiciens et des médias.

Les élites sont perdues, et ne savent plus à quelles sources d’information faire confiance :  80% de l’information générale est fournie par les médias sociaux. Mais peut-on les croire ?

On va vers une fin de la globalisation surévaluée de la planète, suppose M. l’Ambassadeur. Avec une Chine au centre de l’échiquier économique mondial et qui adopte une manière agressive de vanter la primauté de la Chine, tandis que la technologie made in USA reste en croissance.

Dans le même temps, le PIB/habitant augmente aux Etats-Unis, tandis qu’il baisse en Europe.

A cela s’ajoutent les craintes liées au retour de Donald Trump en 2015 : beaucoup craignent son attitude par rapport au rôle de l’Otan, l’instauration de droits de douane sur les produits importés, son peu d’intérêt pour la crise climatique.

Suivant le principe japonais par lequel crise et opportunité se traduisent par le même mot, le moment est peut-être venu pour l’Europe de se reprendre en mains, d’investir dans la défense, de s’inspirer des conclusions du Rapport Draghi, de tenir compte de chaînes d’approvisionnement nouvelles, des évolutions du climat... pour se montrer innovante.

S.E. l’Ambassadeur Pitteloud l’affirme : “La prochaine décennie sera intéressante !

Il commence à y avoir une prise de conscience commune. Ainsi aux Etats-Unis, les Républicains modérés relèvent la tête.

Quant au dialogue entre l’Union européenne et la Suisse, on ne peut plus se permettre de se disputer sur des “broutilles”. Et il ne faut surtout pas douter que la Suisse participe au projet européen, dont elle partage les valeurs et la même vision de l’avenir.

Bon appétit”, conclut l’Ambassadeur ... même si ses propos ne sont pas trop digestes !

Lors des questions, invitée à s’exprimer par le Président, S. E. l’Ambassadrice Rita Adam souligne que les relations de la Suisse avec l’Union européenne, bien que compliquées, sont excellentes.

 

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