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Exposition Hans Arp – Sophie Taeuber-Arpau

Donnerstag 26 September 2024

à 17 heures 30 à Bozar - Centre for Fine Arts

Une exposition artistique consacrée à un couple d’artistes, cela ne se voit pas tous les jours... Et lorsque l’artiste féminine est Suissesse, cela mérite que la Chambre de Commerce suisse prévoit une visite suivie d’un cocktail !
 
Ainsi fut-il fait à l’occasion de l’exposition - très complète et passionnante - en hommage au Français Hans Arp et à la Suissesse Sophie Taeuber, née à Davos, organisée à Bozar.
 
Les artistes se sont rencontrés en 1915 (en pleine 1ère guerre mondiale) lors d’une exposition où Hans Arp présentait des tissages et broderies. 
Curieux de tout, ils sont bien sûr présents à la fondation de Dada au Café Voltaire à Zurich en 1916.., Une des règles de Dada était de libérer la peinture de la tyrannie de la signature de l’artiste... ce qui complique l’attribution de certaines œuvres.
 
Certes, ils finiront par devenir un couple marié et cohabitant en 1922, mais les premières années, vu les circonstances politiques et le besoin de gagner sa vie (Sophie est restée de nombreuses années professeure à l’Ecole d’Arts appliqués de Zurich), ils seront surtout un couple artistique dont les recherches conceptuelles et esthétiques se croisent et se complètent.
 
Ils suivent chacun leur voie, s’intéressant aux formes et aux couleurs, dans une approche plus géométrique pour Sophie et plus axée sur les courbes pour Hans. 
L’accrochage met surtout l’accent sur le travail de Sophie Taeuber dont la diversité des créations est fascinante : du dessin aux broderies pour sacs ou pochettes, de la danse à la décoration et à l’architecture. 
Quand ils s’installent à Clamart, c’est elle qui conçoit leur maison-atelier, une des très rares maisons d’artistes comportant deux ateliers, celui de Hans au premier étage, celui de Sophie au deuxième.
Leur parcours commun se terminera au cours de la 2ème guerre mondiale : en 1943 lors de leur retour en Suisse, lorsqu’ils séjournaient chez le plasticien suisse Max Bill, Sophie, qui dormait dans une annexe de la demeure, avait allumé un ancien poêle et succomba à une intoxication au monoxyde de carbone.
 
L’exposition demandant de larges commentaires pour en comprendre toutes les dimensions, ce sont trois guides qui ont chacun pris en charge une quinzaine de personnes pour les conduire dans les multiples salles consacrées au couple d’artistes par Bozar, mais en laissant grande ouverte la voie de  l’imagination.
 
Le point de convergence final n’étant autre que la Rotonde Bertouille, au premier étage de la tour d’angle du Palais des Beaux-Arts, un bâtiment conçu par Victor Horta dans l’entre-deux guerres et inauguré en 1928. On sait qu’après son séjour en Amérique, Horta renonce à l’Art nouveau, pour se convertir à la nouvelle sobriété de l’Art Déco... dont on célébrera le 100è anniversaire de l’exposition fondatrice en 2025.
 
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